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NEIGE
DE PRINTEMPS de Mishima Yukio ( 1965 ) ( Gallimard ) Avant
de commettre son suicide en 1970, Yukio Mishima
s'attelle à ce qui devait être le couronnement
de son oeuvre, une fresque en 4 volumes " La
Mer de la Fertilité". Au long de
cette épopée de plus de 1500 pages,
Mishima va faire vivre son héros Kiyoaki
Matsugae durant plusieurs générations,
par la reincarnation, lui permettant ainsi
de constater la déchéance du Japon
moderne, rongé par le matérialisme.
Le
jeune héros , Kiyoaki, ressemble beaucoup
au Mishima enfant. Refusant l'éducation spartiate
des lycées Japonais, il préfère
les lectures et surtout la présence de la
belle Satoko Ayakura. Entre eux se noue un
amour surrané et dangereux. Satoko, jeune
descendante d'une illustre famille de Cour, et Kiyoaki,
tentent, en vain, de briser le carcan de la tradition
Japonaise. Leur amour se termine mal et tragiquement.
Roman
incroyablement romantique, au sens occidental
du terme, ce livre est probablement le plus accessible
de Mishima. Il permet de cerner les grands thèmes
qui sont la base de ses écrits et de ses
idées, et qu'il mettra en pratique en commettant
son Seppuku ( suicide rituel ). Voici donc
une clé pour tenter de percer le "mystère"
que reste ce grand auteur Japonais.
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LE
BROCART de Miyamoto Teru ( 1982 ) ( Picqier Poche ) Le
principe du roman épistolaire est
simple. Deux personnages s'écrivent des lettres
et au fur et à mesure de la lecture de celles-ci,
le lecteur découvre vraiment histoire. Miyamoto
Teru a utilisé ce principe pour écrire
un des plus beaux romans Japonais de ces
dernières années.
Un
homme et une femme qui se sont mariés, se
sont séparés il y a de nombreuses
années. Une rencontre furtive entre eux dans
une télécabine leur rappelle leur
passé tragique. Une correspondance
croisée débute alors. Durant toute
une année, la jeune femme va tenter de comprendre
la raison pour laquelle son mari l'a trompée,
et l'a ensuite abandonnée.
Magnifiquement
écrit, le Brocart est un roman de lettres
écrites avec retenue mais dans lesquelles
on sent une véritable tension cachée
sous les mots, et prête à se libérer.
Le décalage de sentiments entre les deux
personnages, qui va en s'amenuisant au fil des lettres,
est la véritable ligne de force du livre.
La conclusion de l'ouvrage est remarquable. Miyamoto
Teru a signé avec ce livre un véritable
chef-d'oeuvre.
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AU
BORD DU LAC de Yasushi Inoue ( 1952 ) ( Stock ) L'auteur
du "Fusil de Chasse" propose ici
5 courtes nouvelles rédigées entre
1937 et 1953. Toutes ont en commun un retour vers
le passé et les sentiments que celui-ci éveille
chez les personnages, souvent âgés,
et qui veulent faire un bilan sur leur vie.
Les
trois premières nouvelles sont les plus fortes.
"Au Bord du Lac" décrit
un vieillard qui tout en se donnant le beau rôle
dans ses souvenirs ne peut que constater son égoïsme
face aux autres, y compris sa propre famille. "Le
Cahier du moine Tchoken" est saisissant
par le parallélisme que le narrateur pose
avec un moine dont il essaie de s'approprier les
derniers instants. "Les Pruniers Blancs"
évoque toute la distance qui existe entre
une forme de vérité et celle qui finit
par s'imposer à tous, même fausse.
On
retrouve dans ce livre le style très agréable
de Yasushi Inoue. Oscillant toujours entre rêverie
et réalité, les textes évoquent
toujours une possible histoire, une possible hypothèse
sans que personne ne puisse véritablement
la vérifier. Cette réflexion sur la
notion fugitive de toute vérité
est, de fait, le veritable intérêt
de ces nouvelles.
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LES
DIMANCHES DE MONSIEUR USHIODA de Yasushi Inoue ( 1970 ) ( Stock ) Un
homme d'âge mûr commence à s'installer
doucement dans la retraite. Entre ses enfants
qui ont grandi et une épouse qui le gêne
un petit peu, Monsieur Ushioda cherche à
préserver la tranquillité de ses dimanches
pour ne rien faire. Mais
c'est compter sans le hasard de la vie, et un passe-temps
apparemment anodin : écrire quelques articles
pour un journal. Sans s'en rendre compte, Monsieur
Ushioda va s'ouvrir, de nouveau, aux autres et
à la vie.
Ce
roman, sans prétention apparente, de Yasushi
Inoue est bien profond qu'il n'y paraît. Il
décrit les choix que chaque homme doit faire
vis à vis de ses semblables, en décidant
de les fuir, ou d'y chercher le meilleur d'eux-même.
Yasushi Inoue y pratique également, et c'est
rare, l'humour et l'ironie vis à vis
de son personnage principal.
Ce
livre, très agréable à lire,
rappelle parfois les films de Yasujirô
Ozu, par sa lenteur apparente et sa rêverie.
Il porte également le même message
face au progrès moderne, que nombre d'anciens
Japonais ont parfois du mal à accepter.
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ASUNARO de Yasushi Inoue ( 1953 ) (Philippe
Picquier) Un
peu à part, ce roman de Yasushi Inoue tranche
avec les autres ouvrages du grand écrivain
Japonais. Loin de l'ironie et du détachement
que l'auteur développe dans ses romans, voici
un récit empreint d'humanisme et de compassion.
La principale raison vient tout naturellement du
personnage central du livre qui semble ressembler
beaucoup à Yasushi Inoue jeune homme.
Le
jeune Ayuta veut vivre sa vie, mais a du mal à
la diriger lui-même. Plutôt porté
par les événements que réellement
acteur, il se désole de ne pas savoir saisir
les opportunités et ainsi devenir "quelqu'un"
( Asunaro ). Ballotté par le destin,
il essaie d'accrocher à son existence des
gens ou des événements qui pourrait
lui donner une direction.
Yasushi
Inoue se révèle ici un admirable témoin
de la vie "quotidienne". Le personnage
de Ayuta paraît si véridique et si
proche du lecteur que la notion même de roman
s'estompe devant la description profonde voire intime
du personnage. Et pourtant, malgré l'omniprésence
de cette vie presque anecdotique, l'auteur réussit
à passionner le lecteur par la richesse de
ses réflexions. Un superbe roman.
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AU
SUD DE LA FRONTIERE, A L'OUEST DU SOLEIL de Haruki
Murakami ( 1992 ) (Editions 10/18 ) Véritable
succès au Japon lors de sa sortie,
ce roman d'un écrivain de la nouvelle génération
Japonaise reste pourtant paradoxalement très
classique. Haruki Murakami est le digne descendant
des romanciers intimistes dont les premiers
écrits datent de l'époque Heian.
A
travers une sorte de journal intime, un homme
marié et apparemment sans histoire raconte
comment son passé continue à l'habiter.
Comment ne pas oublier Shimamoto San, cette
fille dont il était amoureux ? Comment ne
pas se souvenir de Izumi, abandonnée si loin
?
Le
style simple, mais pourtant émouvant, de
Haruki Murakami raconte cette histoire comme si
elle était celle du lecteur, proche et réelle
à la fois. Il est impossible de ne pas se
sentir envahi à la fois par la nostalgie
et par l'envie de vivre soi-même ces retrouvailles.
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LA
BALLADE DE L'IMPOSSIBLE de Haruki
Murakami ( 1987 ) (Editions Seuil ) Voici
le livre qui a fait connaître Haruki Murakami
aux lecteurs Japonais. Vendu à plusieurs
millions d'exemplaires, il a imposé
le style de ce jeune écrivain se réclamant,
à la fois de la jeune génération
des années 80, mais également de la
longue tradition des romans intimistes Japonais.
Un
jeune étudiant vit en fascination
devant une jeune fille, Naoko, que son passé
submerge et qui perd peu à peu la maîtrise
de soi. Le jeune homme voit s'éloigner, comme
en rêve, celle qu'il aime, sans espoir de
retour. Pourtant, il devra choisir la vie et la
réalité s'il veut se sauver lui-même.
Fascinante
plongée vers l'amour pur, mais également
vers la folie et la mort, le roman de Haruki Murakami
bouleverse par sa proximité. Loin des histoires
idéalisées, ses personnages sont terriblement
humains, et paraissent tout à fait
réels, rendant l'histoire encore plus tragique.
De très belles pages sont présentes
dans ce livre, même si quelques longueurs
sont néanmoins perceptibles.
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L'ELEPHANT
S'EVAPORE de Haruki
Murakami ( 1993 ) (Editions Seuil ) Ce
recueil de Murakami Haruki rassemble les principales
nouvelles écrites durant les premières
années d'écritures. A la fois différentes
des autres récits de l'écrivain, elle
restituent néanmoins l'atmosphère
si caractéristique que l'on retrouve dans
"La ballade de l'impossible" ou "chronique
de l'Oiseau à ressort" dont la première
nouvelle est tirée.
Les 17 récits de
ce livre ne sont pas toutes de la même qualité.
Certaines nouvelles, parfois très courtes"
se détachent des autres : "A propos
de ma rencontre avec la fille cent pour cent
parfaite" est notamment un bijou d'écriture
et de concision. Certains textes étranges
et étonnant comme "le monstre vert"
sont chargés d'émotions comme la peur
ou le refus. Par contre on peut regretter le choix
de certaines nouvelles, assez longues, et dont la
force paraît bien faible par rapport aux autres
textes.
Voici un premier livre
idéal si vous souhaitez découvrir
l'univers parfois fantasque de Murakami Haruki.
Mais si vous êtes déjà un lecteur
assidu, vous risquez, selon les récits, de
naviguer entre bonheur pur et ennui poli.
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UNE
PARFAITE CHAMBRE DE MALADE de Yôko Ogawa ( 1989 ) (Actes
Sud ) A
travers deux courtes nouvelles, Yôko Ogawa,
écrivain renommée au Japon, décide
d'aborder le problème de la maladie et de
la séparation. "Une Parfaite Chambre
de Malade" est illuminée de la lumière
immaculée de l'hôpital dans lequel
se déroule le récit. Dans une chambre
où s'éteint doucement son frère,
une jeune femme vient apprendre à accepter
cette disparition ineluctable et à se construire
une nouvelle vie.
"La
Désagrégation du Papillon"
est une nouvelle plus difficile puisqu'elle est
basée sur la culpabilité éprouvée
par une jeune femme lorsqu'elle met sa vieille grand-mère
dans un établissement de soins qui saura
prendre d'elle.
Yôko
Ogawa, sur un même sujet, propose au lecteur
deux approches différentes de la disparition
d'un être proche, l'acceptation ou le refus.
C'est à travers le calme ou au contraire
la fureur des sentiments que l'écrivain nous
amène à réfléchir avec
gravité sur un sujet souvent tabou : celui
de la mort.
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PARFUM
DE GLACE de Yôko Ogawa ( 1998 ) (Actes
Sud )
Ecrit
neuf ans après "Une parfaite Chambre
de Malade" ce roman paraît être
la suite de cette nouvelle émouvante.
Ici encore, l'écrivain Japonaise aborde le
thème de la disparition d'un être
proche et la recherche de la vérité
au travers d'une quête personnelle
parfois bouleversante.
Une jeune femme
perd brutalement l'homme qu'elle aime. Au travers
d'un suicide qu'elle ne comprend pas, elle cherche
à reconstituer l'image réelle
de celui qu'elle croyait pourtant si bien connaître.
Elle va alors refaire toutes les étapes de
son compagnon, une après l'autre. Ainsi, peu à peu des images nouvelles vont
se succéder et l'aider à accepter
la disparition du garçon qu'elle aimait.
Yôko Ogawa
emmène le lecteur à la découverte
des sentiments qui se cachent derrière les
apparences de la vie quotidienne. Si le thème
de la disparition reste omniprésent, ce roman
reste fondamentalement un hommage à l'amour
et à la mémoire. Le style tout en
nuances de l'écrivain est particulièrement
émouvant à la fin du livre.
On se prend à partager les sentiments de
l'héroïne principale, et à atteindre,
avec elle, une forme de paix intérieure qui
lui permet de vivre malgré l'absence de l'autre.
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Tokyo et le Japon Moderne 2002 - 2006 Tous droits réservés
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