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L'ORME DU CAUCASE de Jirô Taniguchi ( 1993 ) ( Casterman )
 

A travers 8 histoires apparemment anodines, Jirô Taniguchi offre encore une fois, la démonstration d'un talent exceptionnel basé sur la finesse ou l'émotion. Que ce soient la réconciliation d'un frère et d'une soeur ( "le Parapluie" ), la découverte d'une petite fille et de son grand père ( "le Cheval de Bois" ) ou les retrouvailles d'un père et de sa fille ( "la Petite Fille à la Poupée" ), chacune des scènes fait vivre des personnages chargés d'humanité et de compassion et boulversés par leurs sentiments.

On retrouve ainsi au fil des pages, tout ce qui fait l'univers exceptionnel de Taniguchi, servi par de superbes nouvelles du romancier Ruyichiô Utsumi, dont les scénarios rappellent indirectement les films tournés par Yasujirô Ozu.

Après avoir produit un superbe manga sur les Samourais" Kaze no Shô", Taniguchi donne une nouvelle fois ses lettres de noblesse au Manga Japonais. La scéne finale de la dernière histoire "Son Pays Natal" est là pour l'attester.


QUARTIER LOINTAIN de Jirô Taniguchi ( 1999 ) ( Casterman )
 

Un père de famille de 40 ans, obsédé par la disparition de son père quand il était adolescent, fait un curieux retour dans le temps. Revenu à l'âge de ses 14 ans, quelques fois avant que son père quitte le foyer familial, il va tenter de changer le cours des événements. Mais la connaissance des événements à venir lui permet également de changer son propre passé.

Jirô Taniguchi, déjà connu pour la trilogie " Le Journal de mon Père", revient sur le même thème du passé de sa jeunesse. A travers un scénario simple, basé sur un événement dramatique, il remonte peu à peu le cours du temps avec nostalgie. Admirablement dessiné, avec une sensibilité très rare dans les mangas Japonais, Taniguchi déroule son histoire au milieu de personnages familiers.

Il y a dans l'oeuvre de ce dessinateur une véritable affiliation avec le cinéaste Yasujirô Ozu. Mêmes climats calmes, et pourtant chargés d'émotions, mêmes personnages attachants, mêmes décors de l'après-guerre. On rêve que ce scénario soit l'objet d'un film qui respecte son esprit. En attendant, les deux volumes de "Quartier Lointain" se lisent avec un bonheur rare.


TERRE DE REVES de Jirô Taniguchi ( 1992 ) ( Casterman )
 

Un couple sans enfants a reporté toute son affection sur un chien pendant de nombreuses années. Mais le temps passant, les derniers jours du chien approchent et avec lui la douleur, la déchéance et la mort. A travers cette épreuve, le jeune couple va apprendre à affronter les lois immuables de la nature et la prescience de son propre destin.

Avec cette histoire de la vie de tous les jours, Jirô Taniguchi emmène le lecteur à réfléchir sur des sujets plus graves que la simple anecdote qu'il raconte. L'éclosion de la vie vécue au travers de la naissance de trois chats, la mort d'un compagnon fidèle, mais également les changements de la vie qu'affronte la petite Akiko sont autant de sujets de réflexion, qui comme dans les films d'Ozu, font partager au lecteur des moments de rare émotion.

Jirô Taniguchi prouve une fois de plus un talent incroyable tout au long d'un récit sensible, servi par des images belles et tranquilles. Et si l'histoire d'un vieux chien malade peut parfois émouvoir jusqu'aux larmes, c'est parce que cet auteur Japonais sait toucher immédiatement au plus profond de nous-même.


GEN D'HIROSHIMA de Keiji Nakazawa ( 1973 ) ( Vertige Graphic )
 

Bande dessinée culte au Japon, Gen d'Hiroshima (Hadashi No Gen) est écrite par un rescapé du bombardement atomique qui dévasta la ville et ses habitants le 6 Août 1944. Au travers de plusieurs milliers de page, ce manga va faire prendre conscience à plusieurs générations d'enfants Japonais des horreurs de la guerre sous toutes ses formes.

Gen est un petite garçon d'une famille de cinq enfants. Son père, révolté par la guerre, est en butte aux tourments de ses voisins endoctrinés par le "jusqu'au boutisme" nationaliste et qui lui font payer cher ses idées. Lorsque la bombe atomique s'abat sur Hiroshima, Gen perd une partie de sa famille et découvre l'horreur de la mort et du rejet des survivants irradiés.

Même si le dessin est parfois maladroit et exagéré (comme souvent dans les mangas japonais), c'est le message de "Gen" qu'il faut retenir. La découverte des souffrances des irradiés et le manque de solidarité envers les rescapés pousse le lecteur aux portes de l'horreur. Après avoir lu ce manga, le lecteur n'est plus tout à fait le même qu'auparavant. La tragédie de Gen impose une réflexion douloureuse et presque désespérée sur la condition humaine.


 © Tokyo et Le Japon Moderne 2002-2006
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01 MAI 2006