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YASUJIRO OZU ( 1903-1963) :

Metteur en scène Japonais qui s'est consacré , toute sa vie, à décrire de façon intimiste la vie quotidienne et familiale du Japon. En soixante films, et entouré d'un petit groupe d'acteurs très fidèle, Ozu va imposer un style inimitable dans le tout nouveau cinéma Japonais. La force émotionnelle de ses films basés souvent sur la nostalgie d'un temps passé, donnera les scènes parmi les plus bouleversantes du cinéma Japonais.

Né à Tokyo en 1903, il débute sa carrière à 24 ans en tournant ses premiers films muets. Mais, c'est à 39 ans, en pleine guerre, qu'il obtient la reconnaissance. A partir de cette date vont se succéder 15 films qui seront presque tous des succès. On peut citer : "Il était une fois un Père" ( 1942 ),  Voyage à Tokyo ( 1953 ), Printemps Tardif ( 1956 ), Bonjour (1959 ), Fin d'Automne ( 1960 ),et Le Gout du Saké ( 1962) son dernier film .

Les films d'Ozu sont caractérisés par un rythme calme, presque lent, des acteurs dont le jeu est très retenu et des cadrages toujours placés à hauteur "d'un homme assis sur un tatami". Mais ce sont également le groupe fidèle d'acteurs tels que Higashiyama Chieko, Hara Setsuko, Saburi Shin, Okada Mariko qui donnent cette impression, film après film de suivre une "vraie" famille. Et enfin, il faut terminer par l'acteur fétiche d'Ozu, Ryu Chishu personnage incontournable des grands films du réalisateur devenu depuis le symbole du "style Ozu".


 

AKIRA KUROSAWA ( 1910-1998) :

Probablement le cinéaste le plus connu en Occident. Régulièrement récompensé dans les festivals internationaux pour des films comme " Rashomon " ou Kagemusha ( Palme d'Or du Festival de Cannes 1980 ), Kurosawa saura mélanger avec finesse et conviction des références venues du Japon et de l'Europe. Il révélera également plusieurs acteurs, parmi lesquels son acteur fétiche : Mifune Toshirô, mais également Tatsuya Nakadai.

Né en 1910 au Japon, dans une authentique famille de Samourais, Akira Kurosawa, tournera son premier film ( La légende du Grand Judo ) en 1943. S'en suivront plusieurs films sur le Japon moderne ( L'ange Ivre, Chien Enragé, Scandale ) qui lui permettre de se faire un nom au Japon. Mais c'est en 1950 que vient la gloire internationale avec Rashomon qui sera le premier film Japonais à recevoir une récompense. Dés lors, les films à caractère historique lui porteront chance : Les Sept Samourais ( 1954 ), Le Chateau de l'Araignée ( 1957 ), Kagemusha ( 1980), Ran ( 1985).

Pourtant Senseï ( Maître ) comme l'apellent les Japonais sait prendre également des risques en innovant. Dersou Ousala ( 1975 ) ou Dode's Kaden ( 1970) et Rapshodie en Août ( 1991 ) abordent des sujets parfois dérangeants au Japon, mais dont l'intensité émotionelle est particulièrement remarquable. Quand il s'éteint à 88 ans, Akira Kurosawa est devenu une légende dans son pays.


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05 MAI 2003