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LE SHINTÔ :
Religion officielle du Japon, le Shintô est, aujourd'hui,
bien plus une question de tradition que de croyance. Cette
forme de chamanisme, est surtout un lien culturel profond reliant
l'ensemble des Japonais dans des valeurs profondément
nationales. Le pouvoir tant Impérial que Shogunal
utilisera souvent le Shintô pour ressouder le peuple Japonais
dans les périodes de crises.
Le Shintô repose
sur le respect des "Kamis" esprit divins dont
les origines viennent du passé ( ancêtres de la
famille, personnages historiques, etc..) et qui se sont réincarnés
temporairement dans des objets ou végétaux. On
demande alors la protection de ces Kamis, lors de rituels, célébrés
dans de nombreux sanctuaires. Ces rites sont souvent basés
sur la notion de purification ( harai, misogi )
du corps et de l'esprit.
Après l'arrivée
du Bouddhisme, l'esprit Japonais va faire cohabiter pacifiquement
les deux religions, en mélangeant parfois les divinités,
et même certains rites. C'est seulement à l'aube
de l'ère Meiji que l'Empereur, ayant besoin de
regrouper la nation autour de son pouvoir retrouvé, érigea
le Shintô en religion nationale. |
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LES DIVINITES
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La religion Shintô
fait remonter son origine à la création du Japon
par deux divinités, Izanami et Izanagi, qui plongeant
une lance magique dans l'eau auraient crée les îles
du Japon. Mais la divinité la plus célèbre
du Shintô reste sans conteste, Amaterasu Ômikami,
déesse du soleil et de la lumière. Son petit fils,
selon la légende officielle du Kokiji, est devenu
le premier Empereur Jimmu ( -660 avant JC ).
Amaterasu Ômikami
est célébré au sanctuaire d'Ise par
l'Empereur dont elle est la divinité personnelle. Deux
objets liés à cette divinité, le miroir
et le sabre, sont devenus les symboles de la fonction impériale,
et transmis au sein de la famille Impériale.
Les autres Kamis, même
s'ils sont moins connus, n'en sont pas moins nombreux....pas
moins de 88 millions, si on en croît la religion
Shintô. En réalité, en plus des Kamis célestes
( amatsu-kami ), ce sont surtout les Kamis terrestres
( kunitsu-kami ) qui sont la base du shintôisme.
En effet, tous les hommes d'exception ( militaires, artistes,
politiques...) étaient souvent ajoutés à
la mythologie existantes. Un culte des ancêtres
remplaça alors peu à peu la croyance mythologique
des origines. |
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LES SANCTUAIRES :
Il existe deux sortes de bâtiments religieux au Japon :
les sanctuaires Shintô et les temples bouddhistes. Ces
édifices sont très différents et ont des
buts très éloignés.
L'architecture Shintô
se caractérise par des piliers profondément
enfoncés dans le sol et très souvent de couleur
rouge vermillon. Ces sanctuaires sont destinés
à abriter la divinité, et les fidèles ne
peuvent pas y rentrer. Ils restent dehors, et manifestent
leur dévotion en frappant une ou plusieurs fois dans leurs
mains. Une cloche permet même parfois d'attirer l'attention
d'un Kami un peu assoupi !
Les sanctuaires shintô
peuvent être très humbles ( un simple abri en bord
de chemin ) ou très impressionants ( plusieurs dizaines
de bâtiments s'étendant sur plusieurs hectares ).
Mais dans la majorité des cas, ils sont construits dans
des sites naturels réputés pour leur beauté.
L'entrée d'un sanctuaire
Shintô se fait par un portique en bois ( Torii )
indiquant la nature sacrée des lieux. |
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LA PRATIQUE :
En faisant le compte des pratiquants Shintô, Bouddhistes
et Chrétiens, on atteint la somme de 210 millions
de pratiquants, soit...presque le double de la population Japonaise.
Le sens pratique des japonais leur permet donc de "gérer"
plusieurs religions à la fois.
En fait, on naît
Japonais et Shintô à la fois, et toute la
première partie de la vie des habitants est dominé
par cette religion culturelle ( présentation du bébé
au sanctuaire ( Jinja ), mariage )... C'est seulement
à la fin de sa vie que le croyant Japonais marque sa préférence
pour le bouddhisme dont le message philosophique permet
de mieux aborder la mort.
Les nombreux déplacements
aux sanctuaires sont les principales pratiques du Shintô.
celui ci n'ayant pas de message philosophique, peu de textes
sont partagés avec les fidèles. Néanmoins
un clergé nombreux et très structuré
veille à la préservation des temples et des traditions. |